bonnes pratiques pour une infrastructure réseau performante dans les data centers
Rosenberger OSI partage les bonnes pratiques pour une expansion efficace des centres de données, en combinant une planification précise et des solutions prêtes à l'emploi pour garantir fiabilité et rapidité.
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La demande de capacité dans les centres de données augmente de plus en plus rapidement. De nouvelles constructions et des extensions de centres de données existants sont donc menées tambour battant. Les retards, en revanche, représentent un véritable cauchemar pour les opérateurs. Pour mener à bien de tels projets dans les délais prévus, il est nécessaire de suivre une méthodologie spécifique avec des étapes de projet parfaitement coordonnées.
L’offre de services numériques ne cesse de croître, et les applications d’intelligence artificielle, de plus en plus populaires, accroissent encore les besoins en stockage et en puissance de calcul.
Les conséquences sont claires : les infrastructures informatiques doivent être rapidement développées pour faire face à la demande croissante. Les centres de données d’entreprise et les centres de colocation sont construits, étendus et modernisés sous forte pression. Justement parce que les délais sont très serrés, on ne peut se permettre ni erreurs ni imprévus qui entraîneraient de retards douloureux.
Pour garantir une gestion de projet réussie, il convient de prêter attention à trois éléments fondamentaux :
- une planification précise,
- une gestion de projet rigoureuse avec des processus efficaces,
- une communication continue et transparente.
Même si cela paraît simple, en pratique, ça ne l’est pas du tout. Les paragraphes suivants présentent quelques éléments permettant de relever ces défis avec succès. Un autre thème concerne l’amélioration de l’efficacité des différentes étapes et processus afin de réduire au minimum la durée totale du projet.
Créer une base solide
La première condition pour un projet réussi est une base stable. Dans ce cas, il s’agit d’une planification claire, ne laissant aucune place à l’interprétation, c’est-à-dire : des indications précises sur les exigences et les solutions techniques. Il est essentiel que toutes les spécifications relatives à l’installation et aux solutions techniques soient définies dès le départ. Ces spécifications sont ensuite traduites en un plan d’étapes (Milestone Planning). Celui-ci constitue la base de toute la planification et coordination du projet. Les étapes sont convenues avec le client pour garantir l’atteinte de tous les objectifs et le respect du calendrier.
Les spécifications convenues servent également de critères d’acceptation pour chaque étape. Elles indiquent les exigences à satisfaire pour considérer chaque phase du projet comme réussie.
Des petits détails à grand impact
Le fait que la livraison des matériaux nécessite des accès, des zones de déchargement et des espaces de stockage couverts et sécurisés contre le vol semble évident. Cependant, sur un nouveau chantier avec des voies non stabilisées, l’accès et le déchargement doivent être planifiés en détail. Avoir des transpalettes, chariots élévateurs et autres engins n’est qu’une partie du problème. Le personnel est-il disponible au bon moment et apte à utiliser ces équipements ?
Avez-vous déjà réfléchi à la charge calorifique potentielle des emballages – cartons, films plastiques et éléments en polystyrène – dans un centre de données déjà en activité ? Ces matériaux doivent être immédiatement évacués ou stockés en toute sécurité afin d’éviter tout risque.
Le respect des créneaux horaires de livraison, le contrôle des bons de livraison et des listes de colisage, la gestion des certificats et des enregistrements, la vérification du contenu – produits corrects, quantité juste, en bon état ? – sont d’autres aspects qui semblent simples, mais qui nécessitent une surveillance rigoureuse pour garder la maîtrise du calendrier et des opérations.
Outre les difficultés d’approvisionnement et les dépendances vis-à-vis de fournisseurs et prestataires externes, des consignes imprécises constituent un obstacle récurrent. Des modifications de dernière minute en cours de projet entraînent également des problèmes, car elles exigent une adaptation rapide de la planification et éventuellement de la logistique.
Responsabilité et communication
Que se passe-t-il en cas de problème ? La question suppose que des personnes référentes et des équipes soient désignées, afin que les informations soient transmises sans détour. Les canaux de communication doivent être définis en tenant compte des conditions techniques sur site, par exemple une couverture mobile limitée.
Un planning de chantier détaillé et des rapports quotidiens sont particulièrement utiles pour que toutes les parties concernées – y compris les représentants et parties prenantes – soient constamment informées. Une communication transparente implique également des réunions de chantier régulières, réunissant toutes les interlocuteurs concernés parties concernées, notamment les représentants du client, la direction de projet et le personnel technique présent sur place, représenté par les chefs d’équipe et les contremaîtres.
Le chef de projet a la responsabilité de réagir rapidement aux retards et de prendre les mesures adéquates. Il doit aussi identifier à temps les problèmes potentiels ou les éléments bloquants et y remédier. Une planification structurée soutient ce processus, à condition de ne pas se limiter à cocher les tâches accomplies, mais de vérifier également la qualité, les matériaux et la fonctionnalité lors des validations. Il est également recommandé d’évaluer la satisfaction du client à la fin de chaque phase, pour éviter toute mauvaise surprise à la fin du projet.
Installation efficace
Chaque geste économisé sur le chantier fait gagner du temps et réduit le risque d’erreurs. Les solutions préassemblées Plug & Play contribuent considérablement à l’efficacité de l’installation. Avec ces solutions, il n’est plus nécessaire de confectionner ou d’assembler les câbles sur place, car ils arrivent déjà prêts à l’emploi, dans le format requis.
Des protocoles de mesure sont établis en usine pour ces câbles, afin de garantir la qualité du câblage fibre optique. Après l’installation, le câblage est vérifié à nouveau sur site, généralement à l’aide d’un photomètre qui permet une inspection optique et la vérification de la conformité de l’installation.
La fonctionnalité et la fiabilité des connexions dépendent d’une pose conforme aux normes. Il convient ici de mentionner la norme EN 50173/74, qui traite de l’architecture de câblage pour les systèmes de communication, des spécifications pour le câblage de données et de leur installation. À la demande du client, des contrôles qualité supplémentaires peuvent être réalisés, comme l’inspection optique des connecteurs, le passage d’un stylo Visual Fault Locator (VFL), des mesures OTDR (réflectométrie optique), des tests d’atténuation ou des tests classe Ea pour les trunks en cuivre.
Une gestion cohérente de l’information est tout aussi essentielle. Elle commence par un étiquetage clair, inclut la remise des protocoles de mesure et se prolonge par la documentation complète sur le câblage – positions des câbles et ports de connexion – à l’aide de plans de pose, schémas de câblage et tableaux d’occupation des ports, soit sous forme de fichiers Excel, soit via un système DCIM (Data Center Infrastructure Management).
Un fournisseur professionnel présente les informations dans le format requis par le client. Il est donc essentiel de clarifier au préalable les points suivants : existe-t-il une documentation informatique ? Si elle existe, dans quel format ? Qui est responsable de sa maintenance pendant le projet ? Qui s'en occupe pendant l'exploitation ? Qui en est le propriétaire ?
Au-delà du projet
Même la meilleure gestion de projet ne peut prévenir tous les problèmes. Il est donc essentiel d’identifier les risques et les problèmes à temps, de comprendre leurs impacts sur le projet et d’adopter les bonnes décisions dans le cadre des contraintes qualité – coûts – délais. Cela nécessite de l’expérience dans la gestion et une « boîte à outils » bien fournie.
Cela inclut des méthodes éprouvées de gestion de projet, une coordination centrale via un Project Management Office (PMO), ainsi que des référentiels de gestion de services pour le transfert à la production (comme ITIL ou Prince). Ces éléments, tout comme une communication transparente, contribuent au succès du projet. Si ces conditions sont réunies, rien ne s’oppose à une livraison dans les délais impartis.
Mais le projet ne doit pas nécessairement s’arrêter là. En effet, non seulement les capacités de calcul et de stockage sont limitées, mais les ressources humaines pour le service et la maintenance sont souvent insuffisantes. Un fournisseur avec lequel la collaboration s’est bien déroulée lors de l’installation s’avère souvent être le partenaire idéal pour la phase d’exploitation.
Auteur : Samuel Premkumar, Manager Strategic Growth & Operations Europe Service chez Rosenberger OSI
www.osi.rosenberger.com