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Quel ERP pour les industries manufacturières en 2025 ? 

 Par Antoine Labuche, Responsable Commercial spécialisé sur les questions d'industrie 4.0, chez AD Ultima Group.

Quel ERP pour les industries manufacturières en 2025 ?

Dans le secteur industriel, dont la productivité repose largement sur la performance de son ERP, quel ERP se dessine à horizon 2025 ? Deux observations majeures s'imposent : d'une part, l'exploitation des données aboutira à la création d'un nouveau rôle de l'ERP dans l'architecture IT globale ; d'autre part, l'intelligence artificielle rendra cet outil de plus en plus autonome et fera donc évoluer les missions des salariés.

La place de l'ERP dans le SI global

Dans un contexte industriel, que l'on parle de réduction des coûts, d'optimisation de la chaîne d'assemblage ou de maintenance productive, les données constituent le nerf de la guerre. Or, celles-ci sont encore peu ou mal exploitées. Le problème ? Le cycle de vie des données reste mal géré, qu'il s'agisse de la collecte, de la structuration, de la mise à disposition d'informations pertinentes et d'analyses. Qui fait quoi ? Et comment ? De nombreux progrès sont possibles dans ce domaine.

D'ores et déjà, des projets innovants émergent, proposant de nouveaux schémas dans la mise en œuvre des données. Avec une conséquence majeure : le volume des données au sein de l'ERP va considérablement se réduire. En effet, à terme, pour une meilleure exploitation de la data, l'ERP ne sera plus qu'un maillon dans les chaînes de données.

L'ERP a vocation à devenir un fournisseur de données, au même titre que d'autres outils ou plateformes. Toutes les données seront reversées vers un ensemble plus large comme le data warehouse. Ainsi, ce dernier accueillera l'ensemble des données internes et externes relatives à une entreprise, les structurera puis les mettra à disposition des métiers qui pourront les intégrer au sein d'applications en « front » pour exploitation et analyse.

Cette future réorganisation permettra de donner plus d'agilité et de possibilités en matière d'exploitation des données. Il sera plus aisé de mettre en œuvre des dispositifs de Business Intelligence pour les dirigeants ou encore améliorer l'anticipation des pannes de machine. A l'inverse, l'ERP se concentrera pleinement sur son rôle de structuration des processus.

Et l'IA devient autonome pour faire évoluer l'ERP


Libéré des contraintes liées aux importants volumes de données, l'ERP est promis à ne plus être un back office lourd et contraignant. Au contraire, les utilisateurs métiers pourront bénéficier d'interfaces simples, intuitives et facilement configurables. Certains ERP, dès à présent, ne requièrent déjà plus de codes pour faire évoluer certaines fonctionnalités.

Demain, l'ERP ira plus loin. Grâce à l'intelligence artificielle, les processus et les transactions seront optimisés directement par les algorithmes. Déjà, les robots sont en train d'apprendre le traitement d'une facture fournisseur, depuis sa réception jusqu'à la préparation en écriture comptable et en passant par la reconnaissance OCR [1]. Demain, ils pourront traiter les problèmes tout seul et faire évoluer eux-mêmes les workflows.

Cela va bien sûr transformer le rôle de l'humain. Celui-ci est appelé à devenir un « opérateur de contrôle et un traiteur d'exception ». Il pourra également se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée autour de l'analyse ou du management. Par exemple, en milieu industriel, le temps dégagé par l'IA pourra servir aux managers à agir encore plus fortement sur la sécurité ou la motivation des salariés.

Avec les ERP en 2025, les tâches seront largement automatisées pour réduire au maximum les erreurs ou gagner du temps. Par exemple, des systèmes de reconnaissance détermineront automatiquement le poids d'un chargement, pourront vérifier les informations réglementaires comme les plaques d'immatriculation et la propreté et contrôler la qualité de l'arrimage.

Des évolutions culturelles à prévoir

L'ERP ne sera pas le seul à changer. Les missions des collaborateurs ainsi que la culture d'entreprise devront évoluer au regard des avancées technologiques. Ainsi, des données mieux exploitables impliquent plus de temps consacré à l'analyse tandis que la disparition des tâches à faible valeur ajoutée oblige à réinventer les domaines d'intervention de l'humain.

À l'heure actuelle, la transparence d'entreprise est devenue une tendance forte, à l'image de l'industrie du « food » qui doit offrir une traçabilité exemplaire de ses produits. Les industries aussi seront de plus en plus concernées. De fait, demain, l'ERP devra être plus ouvert aux instances de contrôle mais aussi aux clients ou aux partenaires. Les API [2] devraient se multiplier, permettant à chacun de contrôler ou d'intervenir afin de donner naissance à une chaîne de production plus collaborative et plus transparente.

En 2025, l'ERP sera en Cloud

La dynamique du Cloud pour les ERP est en marche. Dans le secteur industriel, la question ne se pose déjà plus, la tendance du Cloud est largement confirmée. Selon une logique de réduction des coûts, le fonctionnement de l'ERP en mode Cloud permet à l'entreprise d'atteindre de meilleurs rendements en termes de flexibilité, d'efficacité et de productivité. Les réticences autour de la sécurité des données, encore présentes, s'effaceront progressivement dans les années à venir.

L'avenir des ERP industriels est prometteur mais posera aussi de nouveaux défis technologiques et organisationnels aux équipes dirigeantes. Pour relever ces challenges, la capacité d'anticiper l'impact des innovations technologiques en matière de gestion des processus et de domaines d'intervention des collaborateurs, fera la différence.

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